La fibromyalgie est un ensemble de symptômes, qui touche environ 2,5% de la population mondiale. Elle se caractérise par des douleurs musculaires, des troubles du sommeil, une fatigue importante et un ralentissement des activités professionnelles, voire une invalidité.
La fibromyalgie se traduit par des douleurs chroniques touchant l’ensemble de l’organisme. Ces douleurs se déplacent, leur localisation sont variable selon l’individu mais elles concernent essentiellement l’axe du corps et les racines des membres.
Cette maladie est généralement controversée et passe souvent pour une pathologie psychosomatique. C’est la raison pour laquelle elle est trop souvent négligée par le corps médical. Il faut néanmoins savoir qu’elle fait l’objet de recherches de plus en plus poussées pour essayer d’en trouver la cause.
Son mécanisme :
Contrairement à ce que les médecins pensaient encore, il y a encore quelques années, la fibromyalgie semble être le résultat d’une atteinte des muscles et non pas des articulations ou d’autres structures de l’organisme (tendons, ligaments etc.)
- Les chercheurs ont remarqué qu’il existait une corrélation entre l’intensité de la douleur, l’anxiété et les anomalies du sommeil.
En effet, les personnes présentant une fibromyalgie avaient une perturbation de leur sommeil et plus précisément de la phase 4 du sommeil soit la phase de relaxation au cours de laquelle, normalement les muscles doivent se détendre. Cette insuffisance de relaxation semble participer au processus fibromyalgique au cours duquel les muscles ne se détendent pas ou insuffisamment, aggravant de ce fait les douleurs.
- Probablement pas d’origine génétique, mal connue, la fibromyalgie semble s’expliquer par le fonctionnement inadapté des neurotransmetteurs (neuromédiateurs permettant le passage de l’influx nerveux entres les neurones, et des neurones aux muscles).
Une anomalie du contrôle central de la douleur pourrait expliquer la fibromyalgie. Certains neuromédiateurs tels que la sérotonine, sont accusés d’être des médiateurs de la fibromyalgie.
Pour comprendre, il s’agir de savoir ce qu’est un NEUROMEDIATEUR :
Il s’agit d’une substance chimique fabriquée par l’organisme et permettant aux cellules nerveuses ( neurones ) de transmettre l’influx neveux ( message ) entre elles ou entre un neurone et une autres variété de cellules de l’organisme ( muscles, glandes ).
Les neuromédiateurs constituent le langage du système nerveux, permettant à chaque neurone, de communiquer avec les autres.
La colère, la faim, le sommeil, la pensée, la réflexion sont les résultats de l’action de ces molécules de communication.
Dans l’ensemble, les individus atteints de fibromyalgie semblent percevoir la douleur de façon différente des autres. Il semble s’agir d’une perturbation du seuil de perception de la douleur et une des raisons de ce dysfonctionnement, serait une mauvaise vascularisation de certaines zones du cerveau.
Tout ceci a été mis en évidence par des examens complémentaires médicaux.
Après la sérotonine, un autre neuromédiateur a été mis en cause récemment au cours de la fibromyalgie, il s’agit de la substance P.
Ces deux médiateurs interviennent dans le mécanisme de perception de la douleur et de contrôle de la douleur par les substances anti-douleurs sécrétées par l’organisme telles que les endorphines.
Traitement de la Fibromyalgie :
Anti-inflammatoires, décontracturants musculaires, anti-dépresseurs, anti-douleurs, infiltration locales de procaine et de cortisone.
Des exercices d’élongation ou des exercices en aérobiose peuvent apporter un certain bénéfice.
Le reconditionnement à l’effort est parfois utilisé, application de chaleur associée à des massages doux, la mésothérapie est souvent efficace.
La fibromyalgie semble être maintenant reconnue comme une maladie et même l’assurance invalidité la reconnaît, mais après bien des démarches, des démarches et des démarches. Il faut savoir en outre que ces malades ont pour la plupart (avant de le devenir) eu bien des douleurs physiques, et psychologiques et qu’il peut être profondément humiliant de passer pour quelqu’un ayant une maladie « psychosomatique ». Le traitement de la douleur devient de plus en plus reconnu, on a le droit d’avoir mal.